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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/485

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De quelque manière que l’on s’y prenne, je suis persuadé que jamais on ne parviendra, dans la série simple qui doit constituer notre distribution générale des animaux, à offrir partout, entre les masses distinguées, des transitions vraiment naturelles, et par suite, à conserver dans tous les rangs, les rapports qui résultent de l’ordre de la production de ces êtres. Ainsi, notre série simple n’offrira toujours que des portions interrompues et inégales de cet ordre, entre lesquelles nous intercallerons d’autres portions hors de rang, en choisissant celles que le degré de composition de l’organisation des animaux qu’elles embrassent rendra moins disparates. Il est évident que ces portions intercallées ne peuvent être que hors de rang, et doivent former des anomalies dans la série simple, si elles appartiennent, soit à un rameau latéral, soit à une série particulière.

Il serait effectivement difficile de lier les crustacés aux annelides par une transition vraiment nuancée ; et cependant les annelides ont dû être placées après les crustacés dans la série simple de notre distribution générale. On sent donc que, dans la série en question, les annelides, quoique bien placées, sont hors de rang, et l’on peut présumer qu’elles proviennent originairement des vers.

Après les épizoaires, les insectes, qui semblent en provenir, ne se lient point par une transition sans lacune, soit aux arachnides, même par celles qui