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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/60

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déterminable ; que la conservation de leur existence n’est assujétie à aucun besoin de leur part, et serait sans terme, si, par suite du mouvement répandu dans toutes les parties de la nature, et si, agissant plus ou moins les uns sur les autres, selon les circonstances de leur situation, de leur état et des affinités, ils n’étaient, plus ou moins, exposés à des changemens de toutes les sortes ; et qu’enfin, quoique beaucoup moins nombreux en espèces que les autres, ces corps constituent, eux seuls, la masse principale du globe que nous habitons. Or, c’est à ces mêmes corps, soit solides, soit liquides, soit élastiques ou gazeux, que nous donnons le nom de corps inorganiques ; et nous allons faire voir qu’en aucun d’eux le phénomène de la vie ne saurait se produire.

Afin d’écarter le vague et toute opinion arbitraire à leur égard, déterminons d’abord leurs caractères essentiels.


Caractères généraux des corps inorganiques.

Les corps inorganiques, de quelque nature, consistance et grandeur qu’ils soient, diffèrent essentiellement de ceux qui possèdent la vie ;

1.° En ce qu’ils n’ont l’individualité spécifique que dans la molécule intégrante qui constitue leur espèce particulière ; les masses et les volumes que peuvent former par leur réunion ou par leur aggrégation,