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Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/114

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généralités

leurs parties qu’à la suite de leur irritabilité excitée ; mais qu’ils n’éprouvent aucun sentiment, et ne peuvent avoir aucune sorte de volonté : ce sont les plus imparfaits ;

2.o Que d’autres, outre les mouvemens que leurs parties peuvent subir par leur irritabilité excitée, sont susceptibles d’éprouver des sensations, et possèdent un sentiment intime et très-obscur de leur existence ; mais qu’ils n’agissent que par l’impulsion intérieure d’un penchant qui les entraîne vers tel ou tel objet ; en sorte que leur volonté est toujours dépendante et entraînée ;

3.o Que d’autres encore non-seulement subissent dans certaines de leurs parties des mouvemens qui résultent de leur irritabilité excitée ; sont susceptibles de recevoir des sensations, et jouissent du sentiment intime de leur existence ; mais, en outre, qu’ils ont la faculté de se former des idées, quoique confuses, et d’agir par une volonté déterminante, assujettie néanmoins à des penchans qui les portent exclusivement encore vers certains objets particuliers ;

4.o Que d’autres enfin, et ce sont les plus parfaits, possèdent à un haut degré toutes les facultés des précédens ; jouissent, en outre, du pouvoir de se former des idées nettes ou précises des objets qui ont affecté leurs sens et attiré leur attention ; de comparer et de combiner jusqu’à un