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sur les animaux

considérable, la nature n’ayant rien opéré que graduellement.

Comparativement aux durées que nous regardons comme grandes dans nos calculs ordinaires, il a fallu, sans doute, un temps énorme et une variation considérable dans les circonstances qui se sont succédées, pour que la nature ait pu amener l’organisation des animaux au degré de complication et de développement où nous la voyons dans ceux qui sont les plus parfaits. Aussi est-on autorisé à penser que si la considération des couches diverses et nombreuses qui composent la croûte extérieure du globe, est un témoignage irrécusable de sa grande antiquité ; que si celle du déplacement très-lent, mais continuel, du bassin des mers[1], attesté par les nombreux monumens qu’elle a laissés partout de ses passages, confirme encore la prodigieuse antiquité du globe terrestre ; la considération du degré de perfectionnement où est parvenue l’organisation des animaux les plus parfaits, concourt, de son côté, à mettre cette vérité dans son plus grand degré d’évidence.

Mais pour que le fondement de cette nouvelle preuve soit susceptible d’être solidement établi, il faudra auparavant mettre dans son plus grand

  1. Hydrogéologie, p. 41 et suiv.