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108 distribution et classification.  

Il s’agit donc de prouver que la série qui constitue l’échelle animale réside essentiellement dans la distribution des masses principales qui la composent, et non dans celle des espèces, ni même toujours dans celle des genres.

La série dont je viens de parler ne peut donc se déterminer que dans le placement des masses, parce que ces masses qui constituent les classes et les grandes familles, comprennent chacune des êtres dont l’organisation est dépendante de tel système particulier d’organes essentiels.

Ainsi, chaque masse distincte a son système particulier d’organes essentiels, et ce sont ces systèmes particuliers qui vont en se dégradant, depuis celui qui présente la plus grande complication, jusqu’à celui qui est le plus simple. Mais chaque organe considéré isolément, ne suit pas une marche aussi régulière dans ses dégradations : il la suit même d’autant moins, qu’il a lui-même moins d’importance, et qu’il est plus susceptible d’être modifié par les circonstances.

En effet, les organes de peu d’importance ou non essentiels à la vie, ne sont pas toujours en rapport les uns avec les autres dans leur perfectionnement ou leur dégradation ; en sorte que si l’on suit toutes les espèces d’une classe, on verra que tel organe, dans telle espèce, jouit de son plus haut degré de perfectionnement ; tandis