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Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/140

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110 distribution et classification.  

en procédant du plus simple au plus composé.

Il est si vrai qu’elle a cette faculté, qu’elle passe d’un système à l’autre, non-seulement dans deux familles différentes lorsqu’elles sont voisines par leurs rapports, mais encore qu’elle y passe dans un même individu.

Les systèmes d’organisation qui admettent pour organe de la respiration des poumons véritables, sont plus voisins des systèmes qui admettent des branchies, que ceux qui exigent des trachées ; ainsi, non-seulement la nature passe des branchies aux poumons dans des classes et dans des familles voisines, comme l’indique la considération des poissons et des reptiles ; mais elle y passe même pendant l’existence d’un même individu, qui jouit successivement de l’un et de l’autre système. On sait que la grenouille, dans l’état imparfait de têtard, respire par des branchies, tandis que dans son état plus parfait de grenouille elle respire par des poumons. On ne voit nulle part la nature passer du système des trachées au système pulmonaire.

Il est donc vrai de dire qu’il existe pour chaque règne des corps vivans, une série unique et graduée dans la disposition des masses, conformément à la composition croissante de l’organisation, et à l’arrangement des objets d’après la considération des rapports ; et que cette série,