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de la chaîne animale.

ont quatre membres articulés, dépendans du squelette ; et tous ont un diaphragme entre la poitrine et l’abdomen ; un cœur à deux ventricules et deux oreillettes ; le sang rouge et chaud ; des poumons libres, circonscrits dans la poitrine, et dans lesquels tout le sang passe avant d’être envoyé aux autres parties du corps ; enfin, ce sont les seuls animaux vivipares ; car ils sont les seuls dont le fœtus, enfermé dans ses enveloppes, communique néanmoins toujours avec sa mère, s’y développe aux dépens de sa substance, et dont les petits, après leur naissance, se nourrissent, pendant quelque temps encore, du lait de ses mamelles.

Ce sont donc les mammifères qui doivent occuper le premier rang dans le règne animal, sous le rapport du perfectionnement de l’organisation et du plus grand nombre de facultés (Recherches sur les Corps vivans, p. 15), puisqu’après eux on ne retrouve plus la génération positivement vivipare, ni des poumons circonscrits par un diaphragme dans la poitrine, recevant la totalité du sang qui doit être envoyé aux autres parties du corps, etc., etc.

À la vérité, parmi les mammifères mêmes, il est assez difficile de distinguer ce qui appartient réellement à la dégradation que nous examinons, de ce qui est le produit des circonstances d’ha-