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de la chaîne animale.

vement examiner, ont donc l’organisation plus dégradée encore que ceux des quatre classes que nous venons de passer en revue. Aussi dorénavant, les appuis pour l’action musculaire ne reposeront plus sur des parties intérieures.

D’ailleurs, aucun des animaux sans vertèbres ne respire par des poumons cellulaires ; aucun d’eux n’a de voix, ni conséquemment d’organe pour cette faculté ; enfin, ils paroissent, la plupart, dépourvus de véritable sang, c’est-à-dire, de ce fluide essentiellement rouge dans les vertébrés, qui ne doit sa couleur qu’à l’intensité de son animalisation, et surtout qui éprouve une véritable circulation. Quel abus ne seroit-ce pas faire des mots, que de donner le nom de sang au fluide sans couleur et sans consistance, qui se meut avec lenteur dans la substance cellulaire des polypes ? Il faudra donc donner un pareil nom à la séve des végétaux ?

Outre la colonne vertébrale, ici se perd encore l’iris qui caractérise les yeux des animaux les plus parfaits ; car, parmi les animaux sans vertèbres, ceux qui ont des yeux n’en ont pas qui soient distinctement ornés d’iris.

Les reins, de même, ne se trouvent que dans les animaux vertébrés, les poissons étant les derniers en qui l’on rencontre encore cet organe.

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