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xvj
AVERTISSEMENT.

cela étoit nécessaire, je n’eus plus de doute à cet égard.

Ainsi, je pense que les animaux très-imparfaits qui manquent de système nerveux, ne vivent qu’à l’aide des excitations qu’ils reçoivent de l’extérieur, c’est-à-dire, que parce que des fluides subtils et toujours en mouvement, que les milieux environnans contiennent, pénètrent sans cesse ces corps organisés, et y entretiennent la vie tant que l’état de ces corps leur en donne le pouvoir. Or, cette pensée que j’ai tant de fois considérée, que tant de faits me paroissent confirmer, contre laquelle aucun de ceux qui me sont connus ne me semble déposer, enfin, que la vie végétale me paroît attester d’une manière évidente ; cette pensée, dis-je, fut pour moi un trait singulier de lumière qui me fit apercevoir la cause principale qui entretient les mouvemens et la vie des corps organisés, et à laquelle les animaux doivent tout ce qui les anime.

En rapprochant cette considération des