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Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/243

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de la chaîne animale.

par des fluides subtils ambians, qui le pénètrent et s’en exhalent sans cesse.

Nous avons vu successivement chaque organe spécial, même le plus essentiel, se dégrader peu à peu, devenir moins particulier, moins isolé, enfin, se perdre et disparoître entièrement long-temps avant d’avoir atteint l’autre extrémité de l’ordre que nous suivions ; et nous avons remarqué que c’est principalement dans les animaux sans vertèbres qu’on voit s’anéantir des organes spéciaux.

À la vérité, même avant de sortir de la division des animaux vertébrés, on aperçoit déjà de grands changemens dans le perfectionnement des organes, et même quelques-uns d’entre eux, comme la vessie urinaire, le diaphragme, l’organe de la voix, les paupières, etc., disparoissent totalement. En effet, le poumon, l’organe le plus perfectionné pour la respiration, commence à se dégrader dans les reptiles, et cesse d’exister dans les poissons, pour ne plus reparoître dans aucun des animaux sans vertèbres. Enfin, le squelette, dont les dépendances fournissent la base des quatre extrémités ou membres que la plupart des animaux vertébrés possèdent, commence à se détériorer, principalement dans les reptiles, et finit entièrement avec les poissons.