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sur les actions des animaux.

Quant aux circonstances qui ont tant de puissance pour modifier les organes des corps vivans, les plus influentes sont, sans doute, la diversité des milieux dans lesquels ils habitent ; mais, en outre, il y en a beaucoup d’autres qui ensuite influent considérablement dans la production des effets dont il est question.

On sait que des lieux différens changent de nature et de qualité, à raison de leur position, de leur composition et de leur climat ; ce que l’on aperçoit facilement en parcourant différens lieux distingués par des qualités particulières ; voilà déjà une cause de variation pour les animaux et les végétaux qui vivent dans ces divers lieux. Mais ce qu’on ne sait pas assez, et même ce qu’en général on se refuse à croire, c’est que chaque lieu lui-même change, avec le temps, d’exposition, de climat, de nature et de qualité, quoique avec une lenteur si grande par rapport à notre durée, que nous lui attribuons une stabilité parfaite.

Or, dans l’un et l’autre cas, ces lieux changés changent proportionnellement les circonstances relatives aux corps vivans qui les habitent, et celles-ci produisent alors d’autres influences sur ces mêmes corps.

On sent de là que s’il y a des extrêmes dans ces changemens, il y a aussi des nuances, c’est-à-dire, des degrés qui sont intermédiaires et qui