Aller au contenu

Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/271

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
241
sur les actions des animaux.

même se sont trouvées anéanties jusque dans leurs élémens.

Dans la baleine, que l’on avoit cru complétement dépourvue de dents, M. Geoffroy les a retrouvées cachées dans les mâchoires du fœtus de cet animal. Ce professeur a encore retrouvé, dans les oiseaux, la rainure où les dents devoient être placées ; mais on ne les y aperçoit plus.

Dans la classe même des mammifères, qui comprend les animaux les plus parfaits, et principalement ceux dont le plan d’organisation des vertèbres est exécuté le plus complétement, non-seulement la baleine n’a plus de dents à son usage, mais on y trouve aussi, dans le même cas, le fourmiller (myrmecophaga), dont l’habitude de n’exécuter aucune mastication s’est introduite et conservée, depuis long-temps, dans sa race.

Des yeux à la tête sont le propre d’un grand nombre d’animaux divers, et font essentiellement partie du plan d’organisation des vertébrés.

Déjà néanmoins la taupe, qui, par ses habitudes, fait très-peu d’usage de la vue, n’a que des yeux très-petits, et à peine apparens, parce qu’elle exerce très-peu cet organe.

L’aspalax d’Olivier (Voyage en Égypte et en Perse, II, pl. 28, f. 2), qui vit sous terre comme la taupe, et qui vraisemblablement s’expose encore moins qu’elle à la lumière du jour, a tota-

16