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sur les actions des animaux.

et contraires à celles qu’il leur faudroit avoir pour d’autres habitudes.

Voilà ce qu’on ne pourra jamais contester, parce qu’en effet, la nature, dans mille autres occasions, nous montre, dans le pouvoir des circonstances sur les habitudes, et dans celui des habitudes sur les formes, les dispositions et les proportions des parties des animaux, des faits constamment analogues.

Un plus grand nombre de citations n’étant nullement nécessaire, voici maintenant à quoi se réduit le point de la discussion.

Le fait est que les divers animaux ont chacun, suivant leur genre et leur espèce, des habitudes particulières, et toujours une organisation qui se trouve parfaitement en rapport avec ces habitudes.

De la considération de ce fait, il semble qu’on soit libre d’admettre, soit l’une, soit l’autre des deux conclusions suivantes, et qu’aucune d’elles ne puisse être prouvée.

Conclusion admise jusqu’à ce jour : la nature (ou son Auteur), en créant les animaux, a prévu toutes les sortes possibles de circonstances dans lesquelles ils auroient à vivre, et a donné à chaque espèce une organisation constante, ainsi qu’une forme déterminée et invariable dans ses parties, qui forcent chaque espèce à vivre dans les lieux et les climats où on la trouve, et