J’AI déjà fait remarquer (chap. V) que le but essentiel d’une distribution des animaux ne doit pas se borner, de notre part, à la possession d’une liste de classes, de genres et d’espèces ; mais que cette distribution doit en même temps offrir, par sa disposition, le moyen le plus favorable à l’étude de la nature, et celui qui est le plus propre à nous faire connoître sa marche, ses moyens et ses lois.
Cependant, je ne crains pas de le dire, nos distributions générales des animaux ont reçu, jusqu’à présent, une disposition inverse de l’ordre même qu’a suivi la nature en donnant successivement l’existence à ses productions vivantes ; ainsi, en procédant, selon l’usage, du plus composé vers le plus simple, nous rendons la connoissance des progrès dans la composition de l’organisation plus difficile à saisir, et nous nous mettons dans le cas d’apercevoir moins faci-