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DISCOURS

car à l’époque où il vivoit, on n’en avoit pas encore les moyens.

En étudiant les animaux de toutes les classes, il y a bien d’autres choses à voir que la composition croissante de l’organisation animale. Le produit des circonstances comme causes qui amènent de nouveaux besoins, celui des besoins qui fait naître les actions, celui des actions répétées qui crée les habitudes et les penchans, les résultats de l’emploi augmenté ou diminué de tel ou tel organe, les moyens dont la nature se sert pour conserver et perfectionner tout ce qui a été acquis dans l’organisation, etc., etc., sont des objets de la plus grande importance pour la philosophie rationnelle.

Mais cette étude des animaux, surtout celle des animaux les moins parfaits, fut si long-temps négligée, tant on étoit éloigné de soupçonner le grand intérêt qu’elle pouvoit offrir ; et ce qui a été commencé à cet égard est encore si récent, qu’en le continuant, on a lieu d’en attendre encore beaucoup de lumières nouvelles.

Lorsqu’on a commencé à cultiver réellement l’histoire naturelle, et que chaque règne a obtenu l’attention des naturalistes, ceux qui ont dirigé leurs recherches sur le règne animal ont étudié principalement les animaux à vertèbres, c’est-à-dire les mammifères, les oiseaux, les