Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/393

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Quelque difficile que soit ce grand sujet de recherches, les difficultés qu’il nous présente ne sont point insurmontables ; car il n’est question, dans tout ceci, que de phénomènes purement physiques. Or, il est évident que les phénomènes dont il s’agit ne sont, d’une part, que les résultats directs des relations de différens corps entre eux, et que les suites d’un ordre et d’un état de choses qui, dans certains d’entre eux, donnent lieu à ces relations ; et de l’autre part, qu’ils résultent de mouvemens excités dans les parties de ces corps, par une force dont il est possible d’apercevoir la source.

Ces premiers résultats de nos recherches offrent, sans doute, un bien grand intérêt, et nous donnent l’espoir d’en obtenir d’autres qui ne seront pas moins importans. Mais quelque fondement qu’ils puissent avoir peut-être seront-ils long-temps encore sans obtenir l’attention qu’ils méritent ; parce qu’ils ont à lutter contre une prévention des plus anciennes, qu’ils doivent détruire des préjugés invétérés, et qu’ils offrent un champ de considérations nouvelles, fort différentes de celles que l’on envisage habituellement.

Ce sont apparemment des considérations semblables qui ont fait dire à Condillac, que « la raison a bien peu de force, et que ses progrès sont bien lents, lorsqu’elle a à détruire des er-