Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/395

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grandes modifications de notre existence, qu’on nomme le physique et le moral, et qui offrent deux ordres de phénomènes si séparés en apparence, ont leur base commune dans l’organisation.

Les choses étant ainsi, nous devons rechercher, dans la plus simple de toutes les organisations, en quoi consiste réellement la vie, quelles sont les conditions essentielles à son existence, et dans quelle source elle puise la force particulière qui excite les mouvemens qu’on nomme vitaux.

Ce n’est, effectivement, que d’après l’examen de l’organisation la plus simple que l’on peut savoir ce qui est véritablement essentiel à l’existence de la vie dans un corps ; car dans une organisation compliquée, chacun des principaux organes intérieurs s’y trouve nécessaire à la conservation de la vie, à cause de son étroite connexion avec toutes les autres parties du système, et parce que ce système est formé sur un plan qui exige ces organes ; mais il ne s’ensuit pas que ces mêmes organes soient essentiels à l’existence de la vie dans tout corps vivant quelconque.

Cette considération est très-importante, lorsque l’on recherche ce qui est réellement essentiel pour constituer la vie ; et elle empêche qu’on n’attribue inconsidérément à aucun organe spé-