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Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/397

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cause particulière, pour que la vie puisse exister activement. Or, il n’est plus possible d’en douter ; cette cause qui anime les corps qui jouissent de la vie se trouve dans les milieux qui environnent ces corps, y varie dans son intensité, selon les lieux, les saisons et les climats de la terre, et elle n’est nullement dépendante des corps qu’elle vivifie ; elle précède leur existence et subsiste après leur destruction ; enfin, elle excite en eux les mouvemens de la vie, tant que l’état des parties de ces corps le lui permet, et elle cesse de les animer lorsque cet état s’oppose à l’exécution des mouvemens qu’elle excitoit.

Dans les animaux les plus parfaits, cette cause excitatrice de la vie se développe en eux-mêmes et suffit, jusqu’à un certain point, pour les animer ; cependant elle a encore besoin du concours de celle que fournissent les milieux environnans. Mais dans les autres animaux et dans tous les végétaux, elle leur est tout-à-fait étrangère ; en sorte que les milieux ambians peuvent seuls la leur procurer.

Lorsque ces objets intéressans seront reconnus et déterminés, nous examinerons comment se sont formés les premiers traits de l’organisation, comment les générations directes peuvent avoir lieu, et dans quelle partie de chaque série des corps vivans la nature en a pu opérer.