Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/409

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tituer qui soient hétérogènes ; l’agrégation ou la réunion de parties semblables ou de parties dissemblables, pouvant avoir lieu sans que ce corps cesse d’être brut ou inorganique. Il n’y a, à cet égard, aucune nécessité que les masses de ce corps soient plutôt homogènes qu’hétérogènes, ou plutôt hétérogènes qu’homogènes ; elles sont accidentellement telles qu’on les observe.

Tous les corps vivans, au contraire, même ceux qui sont les plus simples en organisation, sont nécessairement hétérogènes, c’est-à-dire, composés de parties dissemblables : ils n’ont point de molécules intégrantes, mais ils sont formés de molécules composantes de différente nature ;

3.o Un corps inorganique peut constituer, soit une masse solide parfaitement sèche, soit une masse tout-à-fait liquide, soit un fluide gazeux.

Le contraire a lieu à l’égard de tout corps vivant ; car aucun corps ne peut posséder la vie s’il n’est formé de deux sortes de parties essentiellement coexistantes, les unes solides, mais souples et contenantes, et les autres liquides et contenues, indépendamment des fluides invisibles qui le pénètrent et qui se développent dans son intérieur.

Les masses que constituent les corps inorganiques n’ont point de forme qui soit particu-