ses principes, et ne tient ou n’emprunte rien, pour son existence, des molécules semblables ou dissemblables qui l’avoisinent.
Au contraire, les molécules composantes d’un corps vivant, et conséquemment toutes les parties de ce corps, sont, relativement à leur état, dépendantes les unes des autres ; parce qu’elles sont toutes assujetties aux influences d’une cause qui les anime et les fait agir ; parce que cette cause les fait concourir toutes à une fin commune, soit dans chaque organe, soit dans l’individu entier ; et parce que les variations de cette même cause en opèrent également dans l’état de chacune de ces molécules et de ces parties ;
5.o Aucun corps inorganique n’a besoin pour se conserver d’aucun mouvement dans ses parties ; au contraire, tant que ses parties restent dans le repos et l’inaction, ce corps se conserve sans altération, et sous cette condition, il pourroit exister toujours. Mais dès que quelque cause vient à agir sur ce corps, et à exciter des mouvemens et des changemens dans ses parties, ce même corps perd aussitôt, soit sa forme, soit sa consistance, si les mouvemens et les changemens excités dans ses parties n’ont eu lieu que dans sa masse ou quelque partie de sa masse ; et il perd même sa nature, ou est détruit, si les mouvemens et les changemens