Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/437

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circulation ; bientôt tous les mouvemens vitaux reprennent leur cours, et la vie active, cessant d’être suspendue, est aussitôt rendue à cette personne.

Mais lorsque, dans un corps vivant, des altérations et des dérangemens, soit dans l’ordre, soit dans l’état de ses parties, sont assez considérables pour ne plus permettre à ces mêmes parties d’obéir à l’action de la cause excitatrice, et de produire les mouvemens organiques, la vie s’éteint aussitôt dans ce corps, et dès lors il cesse d’être au nombre des corps vivans.

Il résulte de ce que je viens d’exposer que, si dans un corps l’on dérange ou l’on altère cet ordre et cet état de choses dans ses parties, qui lui permettoient de posséder la vie active, et que ce dérangement soit de nature à empêcher l’exécution des mouvemens organiques ou à rendre impossible leur rétablissement lorsqu’ils sont suspendus, ce corps perd alors la vie, c’est-à-dire, subit la mort.

Le dérangement qui produit la mort peut être donc opéré dans un corps vivant par différentes causes accidentelles ; mais la nature la forme nécessairement elle-même au bout d’un temps quelconque ; et, en effet, c’est le propre de la vie de mettre insensiblement les organes hors d’état d’exécuter leurs fonctions, et par-là d’amener