Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/7

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
iij
AVERTISSEMENT.

simple vers le plus composé ; puisqu’en remontant l’échelle animale depuis les animaux les plus imparfaits, jusqu’aux plus parfaits, l’organisation se compose et même se complique graduellement, dans sa composition, d’une manière extrêmement remarquable ?

Cette pensée, d’ailleurs, acquit à mes yeux le plus grand degré d’évidence, lorsque je reconnus que la plus simple de toutes les organisations n’offroit aucun organe spécial quelconque ; que le corps qui la possédoit n’avoit effectivement aucune faculté particulière, mais seulement celles qui sont le propre de tout corps vivant ; et qu’à mesure que la nature parvint à créer, l’un après l’autre, les différens organes spéciaux, et à composer ainsi de plus en plus l’organisation animale ; les animaux, selon le degré de composition de leur organisation, en obtinrent différentes facultés particulières, lesquelles, dans les plus parfaits d’entr’eux, sont nombreuses et fort éminentes.