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Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1873 tome 1.djvu/14

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de grenadiers. L’armée française était sous les ordres du maréchal de Broglie et du prince de Soubise; les troupes alliées avaient pour chef le prince Ferdinand de Brunswick. Les deux généraux français, divisés entre eux, furent battus. La compagnie où se trouvait Lamarck est foudroyée par l’artillerie ennemie; dans la confusion de la retraite, on l’oublie. Les officiers et les sous-officiers sont tués, il ne restait plus que quatorze hommes; le plus ancien propose de se retirer. Lamarck, improvisé commandant, ré- pond : « — On nous a assigné ce poste, nous ne devons nous retirer que si on nous relève. » En effet, le colonel, voyant que cette compa- gnie ne se ralliait pas, lui envoya une ordonnance qui se glissa par des sentiers couverts jusqu’à elle. Le lendemain, Lamarck était nommé officier, et peu de temps après lieutenant. Heureusement pour la science, ce brillant début ne devait point décider de son avenir. Envoyé après la paix en garnison à Toulon et à Monaco, une inflammation des ganglions lymphatiques du cou nécessita une opération faite à Paris par Tenon, mais qui lui laissa toute sa vie de profondes cicatrices. L’aspect de la végétation des environs de Toulon et de Monaco avait éveillé l’attention du