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Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1873 tome 1.djvu/147

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tention sérieuse à la considération des rapports, et surtout depuis que l’on a déterminé les vrais principes qui concernent ces rapports et leur valeur !

Avant ce changement, nos distributions botaniques étaient entièrement à la merci de l’arbitraire et du concours des systèmes artificiels de tous les auteurs ; et, dans le règne animal, les animaux sans vertèbres, qui embrassent la plus grande partie des animaux connus, offraient dans leur distribution les assemblages les plus disparates, les uns sous le nom d’insectes, et les autres sous celui de vers, présentant les animaux les plus différents et les plus éloignés entre eux sous la considération des rapports.

Heureusement la face des choses est maintenant changée à cet égard, et désormais si, l’on continue d’étudier l’histoire naturelle, ses progrès sont assurés.

La considération des rapports naturels empêche tout arbitraire de notre part dans les tentatives que nous formons pour distribuer méthodiquement les corps organisés ; elle montre la loi de la nature qui doit nous diriger dans la méthode naturelle ; elle force les opinions des naturalistes à se réunir à l’égard du rang qu’ils assignent d’abord aux masses principales qui composent leur distribution, et ensuite aux objets particuliers dont ces masses sont composées ; enfin, elle les contraint à représenter l’ordre même qu’a suivi la nature en donnant l’existence à ses productions.