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dégradation que j’entreprends d’établir ; car il en est la condition essentielle.

Un autre fait que présente la considération de la série générale des animaux, et qui fournit une seconde preuve de la dégradation qui régne dans leur organisation d’une extrémité à l’autre de leur chaîne, est celui-ci :

Les quatre premières classes du régne animal offrent des animaux généralement pourvus d’une colonne vertébrale, tandis que les animaux de toutes les autres classes en sont tous absolument privés.

On sait que la colonne vertébrale est la base essentielle du squelette, qu’il ne peut pas exister sans elle, et que, partout où elle se trouve, il y a un squelette plus ou moins complet, plus ou moins perfectionné.

On sait aussi que le perfectionnement des facultés prouve celui des organes qui y donnent lieu.

Or, quoique l’homme soit hors de rang, à cause de l’extrême supériorité de son intelligence, relativement à son organisation, il offre assurément le type du plus grand perfectionnement où la nature ait pu atteindre : ainsi, plus une organisation animale approche de la sienne, plus elle est perfectionnée.

Cela étant ainsi, je remarque que le corps de l’homme possède non-seulement un squelette articulé, mais encore celui de tous qui est le plus complet et le plus perfectionné dans toutes ses parties. Ce squelette affermit son corps, fournit de nombreux