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singulièrement à la macreuse et à l’avocette aux doigts palmés. La cigogne et le flamant, la grèbe et le plongeon, sont des genres très-voisins: les doigts sont plus ou moins libres dans les premiers, réunis dans les seconds. Enfin, les pingouins et les manchots sont, par rapport aux autres oiseaux, ce que les phoques et les morses sont aux autres mammifères; étant presque entièrement aquatiques, ils présentent des modifications analogues à celles des mammifères amphibies; leur corps est allongé comme celui des phoques, les membres postérieurs sont dirigés comme chez eux d’avant en arrière dans le prolongement de l’axe du corps. Chez les macareux, les ailes très-réduites soutiennent encore l’animal dans les airs pendant quelques instants; mais dans le grand pingouin et les manchots, elles deviennent complètement impropres au vol. Chez ces derniers, les plumes avortent et ressemblent à des écailles; l’aile n’est plus qu’une rame avec laquelle l’oiseau se meut dans les eaux. Chez le phoque, ce sont les mains, chez les manchots ce sont les ailes qui sont devenues des organes remplissant les fonctions des nageoires des poissons, et inversement chez ceux-ci, dans quelques espèces, les poissons volants, par exemple, les nageoires pectorales très-développées permettent a l'animal de s’élancer