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les pattes postérieures sont élargies en forme de rames. Les hémiptères qui portent le nom de punaises se divisent en géocorises ou punaises terrestres dont l’une de ces espèces, celle des lits, est trop connue de tout le monde, et en hydrocorises ou punaises d’eau, telles que les nepes, les ranaties et les notonectes. Dans ces insectes, l’appendice caudal, tour à tour aiguillon chez l’abeille, tarière chez l’ichneumon, crochet chez les scarabées, se convertit en un tube conduisant l’air aux stigmates, ouvertures des tubes ramifiés des trachées, qui forment le système respiratoire de l’animal. De tous les faits qui viennent d’être énumérés, nous pouvons conclure avec Lamarck que les modifications de l’organisation des animaux aquatiques s’opèrent sous l'influence du milieu qu’ils habitent et non pas en vertu d’une harmonie préétablie entre cette organisation et le milieu dans lequel l’animal serait destiné à se mouvoir.

Influence de l'air

Lamarck ne craint pas d’attribuer à l’air toute l’organisation des oiseaux, l’adhérence des poumons avec la colonne vertébrale, la perforation de ces poumons, la pénétration de l'air dans tout le corps de l’animal, et le développement des