Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1873 tome 1.djvu/79

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

venant de l’extérieur se traduit par des mouvements; chez d’autres plus parfaits, elle produit en outre une sensation; enfin, chez les animaux supérieurs, doués d’une moelle épinière et d’un cerveau, la sensation aboutit à la formation des idées, œuvre de l’intelligence. Lamarck en admettant des mouvements indépendants de la volonté, a entrevu les phénomènes connus aujourd’hui sous le nom d’actions réflexes et parfaitement expliqués par les connexions des nerfs entre eux. Ce sont des phénomènes où une impression extérieure se traduit par un mouvement ou un autre effet, sans intervention de la volonté. Telle est par exemple la marche, qui, une fois commencée, s’opère automatiquement et se continue quelquefois même dans le sommeil. Lamarck admettait également l’existence d’un fluide nerveux transmettant au cerveau les impressions du dehors et les ordres de la volonté du cerveau aux différentes parties du corps soumises à son empire; il avait prévu[1] la distinction des nerfs en nerfs du sentiment et nerfs du mouvement, distinction confirmée depuis expérimentalement par Walker, Ch. Bell, J. Müller, Longet et Brown-Séquard. Ces physiologistes ont prouvé que ces

  1. Philosophie zoologique, t. II, p, 239.