Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1873 tome 1.djvu/90

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qui doivent guider dans l'étude, me trouvant obligé de considérer l’organisation dans les différents animaux connus, d’avoir égard aux différences singulières qu’elle offre dans ceux de chaque famille, de chaque ordre, et surtout de chaque classe, de comparer les facultés que ces animaux en obtiennent selon leur degré de composition dans chaque race, enfin, de reconnaitre les phénomènes les plus généraux qu'elle présente dans les principaux cas, je fus successivement entraîné à embrasser des considérations du plus grand intérêt pour la science et à examiner les questions zoologiques les plus difficiles.

Comment, en effet, pouvais-je envisager la dégradation singulière qui se trouve dans la composition de l’organisation des animaux, à mesure que l’on parcourt leur série, depuis les plus parfaits d’entre eux, jusqu’aux plus imparfaits, sans rechercher à quoi peut tenir un fait si positif et aussi remarquable, un fait qui m’est attesté par tant de preuves? Ne devais-je pas penser que la nature avait produit successivement les différents corps doués de la vie, en procédant du plus simple vers le plus composé, puisqu’en remontant l’échelle animale, depuis les animaux les plus imparfaits, l’organisation se compose et même se complique graduellement