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les organes moins employés dépérissent peu à peu, tandis que ceux qui le sont davantage se développent mieux et acquièrent une vigueur et des dimensions proportionnelles à l’emploi que ces individus en font habituellement.

Secondement, en réfléchissant sur le pouvoir du mouvement des fluides dans les parties très-souples qui les contiennent, je fus bientôt convaincu qu’à mesure que les fluides d'un corps organisé reçoivent de l'accélération dans leur mouvement, ces fluides modifient le tissu cellulaire dans lequel ils se meuvent, s’y ouvrent des passages, y forment des canaux divers, enfin y créent différents organes, selon l'état de l’organisation dans laquelle ils se trouvent.

D’après ces deux considérations, je regardai comme certain que le mouvement des fluides dans l’intérieur des animaux, mouvement qui s’est progressivement accéléré avec la composition plus grande de l’organisation, et que l'influence des circonstances nouvelles, à mesure que les animaux s’y exposèrent en se répandant dans tous les lieux habitables, furent les deux causes générales qui ont amené les différents animaux à l’état où nous les voyons actuellement.

Je ne me bornai point à développer, dans cet ouvrage, les conditions essentielles à l’existence de