Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/113

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consiste à entretenir autour des racines des plantes une humidité qui leur est favorable.

Les animaux ne sauroient former des combinaisons directes, comme les végétaux : aussi font-ils usage de matières composées pour alimens ; ont-ils essentiellement une digestion à exécuter (du moins leur presque totalité), et conséquemment des organes pour cette fonction.

Mais ils forment eux-mêmes aussi leur propre substance et leurs matières sécrétoires : or, pour cela, ils ne sont nullement obligés de prendre pour alimens, et ces matières sécrétoires, et une substance semblable à la leur : avec de l’herbe ou du foin, le cheval forme, par l’action de ses organes, son sang, ses autres humeurs, sa chair ou ses muscles ; la substance de son tissu cellulaire, de ses vaisseaux, de ses glandes ; ses tendons, ses cartilages, ses os ; enfin, la matière cornée de ses sabots, de son poil et de ses crins.

C’est donc en formant leur propre substance et leurs matières sécrétoires, que les animaux surchargent singulièrement les combinaisons qu’ils produisent, et donnent à ces combinaisons l’étonnante proportion ou quantité des principes qui constituent les matières animales.

Maintenant nous ferons remarquer que la substance des corps vivans, ainsi que les matières sécrétoires qu’on leur voit produire, par le moyen