Livre:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu

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TitrePhilosophie zoologique Voir l'entité sur Wikidata
AuteurJean-Baptiste de Lamarck Voir l'entité sur Wikidata
Maison d’éditionDentu
Lieu d’éditionParis
Année d’édition1809
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Série1 - 2

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CHAPITRE III.
Que les mouvemens organiques, ainsi que ceux qui constituent les actions des animaux n’étant point communiqués, mais seulement excités, ne s’exécutent que par l’action d’une Cause excitatrice, étrangère aux corps qu’elle vivifie et qui ne périt pas comme eux ; que cette cause réside dans des fluides invisibles, subtils, expansifs, et toujours agités, qui pénètrent, ou se développent sans cesse, dans les corps qu’ils animent.
CHAPITRE IV.
Que la Cause excitatrice des mouvemens organiques entretient dans les parties souples des corps vivans, et principalement dans celles des animaux un orgasme nécessaire au maintien de la vie dans ces corps ; lequel, dans les animaux, donne aux parties qui le possèdent la faculté d’être irritables.
Que l’irritabilité est une faculté exclusivement propre aux parties souples des animaux ; qu’elle leur donne celle de pouvoir produire un phénomène local, et de le répéter de suite autant de fois que la cause qui le provoque agit sur les points qui peuvent donner lieu ; enfin, que cette faculté est essentiellement distincte de celle de sentir.
CHAPITRE V.
Que le tissu cellulaire est la matrice générale de toute organisation, et que le mouvement des fluides dans ce tissu est le moyen qu’emploie la nature pour créer et développer peu à peu les organes aux dépens du tissu dont il s’agit.
CHAPITRE VI.
Que tous les corps vivans étant des productions de la nature, elle a nécessairement organisé elle-mérite les plus simples de ces corps, leur a donné directement la vie, et avec elle, les facultés qui sont généralement propres à ceux qui la possèdent.
Qu’au moyen de ces générations directes formées au commencement de l’échelle, soit animale, soit végétale, la nature est parvenue à donner progressivement l’existence à tous les autres corps vivans.

CHAPITRE VII.
Qu’il n’est pas vrai que les corps vivans aient la faculté de résister aux lois et aux forces auxquelles tous les corps non vivans sont assujettis, et qu’ils se régissent par des lois qui leur sont particulières ; mais qu’il l’est, au contraire, que les lois qui régissent les changemens que subissent les corps, rencontrant dans ceux qui sont vivans, un état de choses très-différent de celui qu’elles trouvent dans les corps qui ne possèdent point la vie, opèrent sur les premiers des effets fort différens de ceux qu’elles produisent dans les seconds.
Que les corps vivans ont la faculté de composer eux-mêmes leur propre substance, et que formant par là des combinaisons qui n’eussent jamais existé sans cette cause, leurs débris sont la source où les différens minéraux puisent les matériaux qui servent à leur formation.
CHAPITRE VIII.
Que la vie donne généralement à tous les corps qui la possèdent des facultés qui leur sont communes, et que ces facultés n’exigent, pour se produire, aucun organe spécial quelconque, mais seulement l’état de choses dans les parties de ces corps pour que la vie puisse y exister.

CHAPITRE IX.
Qu’outre les facultés que la vie donne à tous les corps vivans, certains d’entr’eux en possèdent qui leur sont tout-à-fait particulières. Or, l’observation constate que ces dernières n’ont lieu que lorsque des organes particuliers capables de les produire, existent dans les animaux qui jouissent de ces facultés.


TROISIÈME PARTIE.
Considérations sur les causes physiques de la vie, les conditions qu’elle exige pour exister, la force excitatrice de ses mouvemens, les facultés qu’elle donne aux corps qui la possèdent, et les résultant de son existence dans ces corps.
Quelques considérations générales sur les moyens que la nature possède pour donner lieu dans certains corps vivans aux phénomènes que constituent les sensations, les idées, en un mot, les différens actes d’intelligence.
CHAPITRE PREMIER.
Que le système d’organes qu’on nomme système nerveux, est particulier à certains animaux, et que parmi ceux qui le possèdent, on le trouve dans différens états de composition et de perfectionnement ; que ce système donne aux uns seulement la faculté du mouvement musculaire ; à d’autres la même faculté, plus celle de sentir ; à d’autres encore, les deux mêmes facultés, plus celle de se former des idées, et d’exécuter avec celles-ci différens actes d’intelligence.
Que le système d’organes dont il s’agit exécute quatre sortes de fonctions de nature très-différente, mais seulement lorsqu’il a acquis dans sa composition l’état propre à lui en donner le pouvoir.
CHAPITRE II.
Qu’il se développe dans le corps de certains animaux un fluide très-subtil, invisible, contenable, et remarquable par la célérité de ses mouvemens ; que ce fluide a la faculté d’exciter le mouvement musculaire ; que c’est par son moyen que les nerfs affectés produisent le sentiment ; qu’ébranlé dans sa masse principale, il est le sujet des émotions intérieures ; enfin, qu’il est l’agent singulier par lequel se forment les idées, et tous les actes d’intelligence.
CHAPITRE III.

Qu’il n’est pas vrai qu’aucune matière, ni qu’aucune partie d’un corps vivant puissent avoir en propre la faculté de sentir ; mais qu’il l’est que le sentiment est un phénomène qui résulte des fonctions d’un système d’organes particulier capable d’y donner lieu.
Que le sentiment est le produit d’une action sur le fluide subtil d’un nerf affecté, laquelle se propage dans tout le fluide nerveux du système sensitif, et se termine par une réaction générale qui se rapporte au sentiment intérieur de l’individu et au point affecté.
CHAPITRE IV.
Que le sentiment intérieur résulte de l’ensemble des sensations internes que produisent les mouvemens vitaux, et de ce que toutes les portions du fluide nerveux, communiquant entr’elles, forment un tout unique, quoique divisé, lequel est susceptible de recevoir des ébranlemens généraux qu’on nomme émotions.
Que ce sentiment intérieur est le lien qui réunit le physique au moral, et qu’il est la source de l’un et de l’autre ; que le sentiment dont il s’agit, d’une part, avertit l’individu des sensations qu’il éprouve (de là le physique) ; et de l’autre part, lui donne la conscience de ses idées, et de ses pensées (de là le moral) ; qu’enfin, à la suite des émotions que les besoins lui font subir, il fait agir l’individu sans participation de la volonté (de là l’instinct).
CHAPITRE V.
Que l’action musculaire étant une force très-suffisante pour produire les mouvemens qu’exécutent les animaux, et l’influence nerveuse pouvant exciter cette action musculaire, ceux des animaux qui jouissent du sentiment physique, possèdent dans leur sentiment intérieur une puissance très-capable d’envoyer aux muscles le fluide excitateur de leurs mouvemens ; et c’est, en effet, dans ses émotions que ce sentiment trouve la force de faire agir les muscles.
De la consommation et de l’épuisement du fluide nerveux dans la production des actions animales. 
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De l’origine du penchant aux mêmes actions 
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De l’instinct des animaux 
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De l’industrie de certains animaux 
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CHAPITRE VI.
Que la volonté résultant toujours d’un jugement, et celui-ci provenant nécessairement d’une idée comparée, d’une pensée, ou de quelqu’impression qui y donne lieu, tout acte de volonté en est de l’intelligence, et qu’il n’y a conséquemment que les animaux qui possèdent un organe spécial pour l’intelligence qui puissent exécuter des actes de volonté.
Que puisque la volonté dépend toujours d’un jugement, non-seulement elle n’est jamais véritablement libre, mais en outre que les jugemens étant exposés à une multitude de causes qui les rendent erronés, la volonté qui en résulte trouve dans le jugement un guide moins sûr, que celui que l’instinct rencontre dans le sentiment intérieur ému par quelque besoin.
CHAPITRE VII.
Que tous les actes de l’entendement exigent un système d’organes particulier pour pouvoir s’exécuter ; que les idées acquises sont les materiaux de toutes les opérations de l’entendement ; que quoique toute idée soit originaire d’une sensation, toute sensation ne sauroit produire une idée, puisqu’il faut un organe spécial pour sa formation, et qu’il faut en outre que la sensation soit remarquée ; enfin, que dans l’exécution des actes d’intelligence, c’est le fluide nerveux qui, par ses mouvemens dans l’organe dont il s’agit, est la seule cause agissante, l’organe lui-même n’étant que passif, mais contribuant à la diversité des opérations par celle de ses parties.

CHAPITRE VIII.
Que les principaux actes de l’entendement sont l’attention, état particulier et préparatoire dans lequel entre alors l’organe, et sans lequel aucun autre de ses actes ne sauroit se produire ; la pensée, de laquelle naissent les idées complexes de tous les ordres ; la mémoire, dont les actes, qu’on nomme souvenirs, rappellent les idées quelles qu’elles soient, en les rapportant au sentiment intérieur, c’est-à-dire, à la conscience de l’individu ; enfin, les jugemens, qui sont les actes les plus importans de l’entendement, et sans lesquels aucun raisonnement, aucun acte de volonté ne pourroient se produire, en un mot, aucune connoissance ne pourroit s’acquérir.
De l’imagination 
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De la raison et de sa comparaison avec l’instinct 
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Additions relatives aux chapitres VII et VIII de la première partie 
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