Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/115

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tre ; ou qu’il ne permet à cette activité organique, par suite de sa grande rareté, qu’une action très-affoiblie : effectivement, dans les climats chauds, les matières sécrétoires que forment les corps vivans, sont différentes de celles qu’ils produisent dans les climats froids ; et, dans ces derniers climats, les matières sécrétées par ces mêmes corps diffèrent aussi entre elles, suivant qu’elles sont formées dans la saison des chaleurs ou pendant les rigueurs de l’hiver.

Je n’insisterai pas davantage ici pour montrer que l’action organique des corps vivans forme sans cesse des combinaisons qui n’eussent jamais eu lieu sans cette cause : mais je ferai de nouveau remarquer que s’il est vrai, comme on n’en sauroit douter, que toutes les matières minérales composées, telles que les terres et les pierres, les substances métalliques, sulfureuses, bitumineuses, salines, etc., proviennent des résidus des corps vivans, résidus qui ont subi des altérations successives dans leur composition, à la surface et dans le sein de la terre et des eaux ; il sera de même très-vrai de dire que les corps vivans sont la source première où toutes les matières composées connues ont pris naissance. Voyez mon Hydrogéologie, p. 91 et suiv.

Aussi, tenteroit-on vainement de faire une collection riche et variée de minéraux, dans cer-