C’EST un fait certain et bien reconnu, que les
corps vivans ont des facultés qui leur sont communes,
et qu’ils reçoivent, conséquemment,
de la vie qui les transmet à tous les corps qui
la possèdent.
Mais ce qui, je crois, n’a pas été considéré, c’est que les facultés qui sont communes à tous les corps vivans n’exigent point d’organes particuliers pour les produire ; tandis que les facultés qui sont particulières à certains de ces corps exigent absolument l’existence d’un organe spécial propre à y donner lieu.
Sans doute, aucune faculté vitale ne peut exister dans un corps, sans l’organisation, et l’organisation elle-même n’est qu’un assemblage d’organes réunis. Mais ces organes, dont la réunion est nécessaire à l’existence de la vie, ne sont nullement particuliers à aucune portion du corps qu’ils composent ; ils sont, au contraire, répandus partout dans ce corps, et partout aussi ils donnent lieu à la vie, ainsi qu’aux facultés essentielles qui en proviennent. Donc les facul-