Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/121

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voir, je crois que, pour répondre à la question qui vient d’être énoncée, il suffit de présenter les observations et les réflexions suivantes.

Les actes de la vie, ou autrement les mouvemens organiques, à l’aide des affinités et de l’écartement des principes déjà combinés que ces mouvemens et la pénétration des fluides subtils entraînent, opèrent nécessairement des changemens dans l’état, soit des parties contenantes, soit des fluides contenus d’un corps vivant. Or, de ces changemens qui forment des combinaisons diverses et nouvelles, résultent différentes sortes de matières, dont les unes, par la continuité du mouvement vital, sont dissipées ou évacuées, tandis que les autres sont seulement séparées des parties qui n’ont pas encore changé de nature. Parmi ces matières séparées, les unes sont déposées en certains lieux du corps, ou reprises par des canaux absorbans, et servent à certains usages ; telles sont la lymphe, la bile, la salive, la matière prolifique, etc. ; mais les autres, ayant reçu certaines assimilations, sont transportées par la force générale qui anime tous les organes et fait exécuter toutes les fonctions, et ensuite sont fixées dans des parties de convenance ou semblables, soit solides, soit souples et contenantes, dont elles réparent les pertes, et dont, en outre, elles augmentent l’étendue,