Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/135

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on trouve des exemples parmi les corps qui jouissent de la vie, et principalement parmi les animaux ; mais je me borne à considérer celles-ci, parce qu’elles sont les plus importantes, et que ce que je vais présenter à leur égard suffit à mon objet.

Les facultés qui ne sont pas communes à tous les corps vivans viennent toutes, sans exception, d’organes spéciaux qui y donnent lieu, et conséquemment d’organes que tous les corps doués de la vie ne possèdent point ; et les actes qui produisent ces facultés sont des fonctions de ces organes.

En conséquence, sans examiner si les fonctions des organes dont il s’agit s’exécutent continuellement ou avec interruption, et selon les circonstances ; et sans considérer si ces fonctions concernent, soit la conservation de l’individu, soit celle de l’espèce ; ou si elles font communiquer l’individu avec les corps qui lui sont étrangers et qui l’environnent, je vais exposer sommairement mes idées sur les fonctions organiques qui donnent lieu aux sept facultés citées ci-dessus. Je prouverai que chacune d’elles est particulière à certains animaux, et qu’elle ne peut être commune à tous les individus qui composent leur règne.

La Digestion : c’est la première des facultés