Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/140

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Le plus important des principes réparateurs que fournit le fluide respiré au fluide essentiel de l’animal, paroît être l'oxygène. il se dégage du fluide respiré, vient s’unir au fluide essentiel de l’animal, et rend alors à ce dernier des qualités qu’il avoit perdues.

On sait qu’il y a deux fluides respiratoires différens qui fournissent l’oxygène dans l’acte de la respiration. Ces fluides sont l'eau et l'air ; ils forment, en général, les milieux dans lesquels les corps vivans se trouvent plongés, ou dont ils sont environnés.

L’eau, en effet, est le fluide respiratoire de beaucoup d’animaux qui habitent continuellement dans son sein. On croit que, pour fournir l'oxygène, ce fluide ne se décompose point ; mais qu’entraînant toujours avec lui une certaine quantité d’air qui lui est, en quelque sorte, adhérente, cet air se décompose dans l’acte de la respiration, et fournit alors son oxygène au fluide essentiel de l’animal. C’est de cette manière que les poissons et quantité d’animaux aquatiques respirent ; mais cette respiration est moins active, et fournit plus lentement les principes réparateurs que celle qui se fait par l’air à nu.

L’air atmosphérique et à nu est le second fluide respiratoire, et c’est effectivement celui que respire un grand nombre d’animaux qui