et qu’en conséquence, dans l’échelle que nous formons des animaux, il y ait vers l’origine de l’établissement de ce système, quelques interruptions occasionnées par les cas où sa formation n’a pu avoir lieu.
L’observation bien suivie des opérations de la nature et guidée par ces considérations, nous apprendra sans doute bien des choses que nous ignorons encore sur ces sujets intéressans ; et peut-être nous fera-t-elle découvrir que, quoique la nature ait pu commencer l’établissement du système musculaire dans les radiaires, les vers, qui viennent ensuite, n’en sont pas encore pourvus.
Si cette considération est fondée, elle confirmera celle que j’ai déjà présentée à l’égard des vers ; savoir : qu’ils paroissent constituer une branche particulière de la chaîne animale, recommencée par des générations directes (Chap. VI, p. 88).
Le système musculaire, bien prononcé et bien connu dans les insectes, se montre ensuite toujours et partout dans les animaux des classes suivantes.
Le sentiment : c’est une faculté qui doit occuper le quatrième rang parmi celles qui ne sont pas communes à tous les corps qui possèdent la vie ; car la faculté de sentir paroît moins générale encore que celle du mouvement musculaire, celle de respirer, et celle de digérer.