Mais dans des animaux plus imparfaits que les insectes, tels que les vers et les radiaires, si l’on trouve quelques vestiges de nerfs et de ganglions séparés, on a de grands motifs pour présumer que ces organes ne sont propres qu’à l’excitation du mouvement musculaire, la plus simple faculté du système nerveux.
Enfin, quant aux animaux plus imparfaits encore, tels que le plus grand nombre des polypes et tous les infusoires, il est de toute évidence qu’ils ne peuvent posséder un système nerveux capable de leur donner la faculté de sentir, ni même celle de se mouvoir par des muscles : en eux, l’irritabilité seule y supplée.
Ainsi, le sentiment n’est pas une faculté commune à tous les animaux, comme on l’a généralement pensé.
La génération sexuelle : c’est une faculté particulière qui, dans les animaux, est à peu près aussi générale que le sentiment ; elle résulte d’une fonction organique non essentielle à la vie, et qui a pour but d’opérer la fécondation d’un embryon qui devient alors susceptible de posséder la vie, et de constituer, après ses développemens, un individu semblable à celui ou à ceux dont il provient.
Cette fonction s’exécute dans des temps particuliers, tantôt réglés et tantôt qui ne le sont