Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/156

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lui-même ; et l’on sait que quantité de mollusques, réellement hermaphrodites, se fécondent néanmoins les uns les autres. A la vérité, parmi les mollusques hermaphrodites, ceux qui ont une coquille bivalve, et qui sont fixés comme les huîtres, semblent devoir se féconder eux-mêmes : il est cependant possible qu’ils se fécondent mutuellement par la voie du milieu dans lequel ils sont plongés. S’il en est ainsi, il n’y a, dans les animaux, que des hermaphrodites imparfaits ; et l’on sait que dans les animaux vertébrés, il n’y a même aucun individu véritablement hermaphrodite. Ainsi, les hermaphrodites parfaits se trouveront uniquement parmi les végétaux.

Quant au caractère de l'hermaphrodisme, que l’on fait consister dans la réunion des deux sexes sur le même individu, il semble que les plantes monoïques fassent une exception ; car, quoiqu’un arbrisseau ou un arbre monoïque porte les deux sexes, chacune de ses fleurs est néanmoins unisexuelle.

Je remarquerai, à cet égard, que c’est à tort qu’on donne le nom d'individu à un arbre ou à un arbrisseau, et même à des plantes herbacées vivaces ; car cet arbre ou cet arbrisseau, etc., n’est réellement qu’une collection d’individus qui vivent les uns sur les autres, communiquent ensemble, et participent à une vie commune,