Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/160

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sang, d’un point à peu près central où se trouve le cœur lorsqu’il existe, pour l’envoyer de là, par les artères, dans toutes les parties du corps, d’où revenant au même point par les veines, il est ensuite renvoyé de nouveau dans toutes ces parties.

C’est à ce mouvement du sang, toujours envoyé à toutes les parties, et toujours retournant au point de départ, pendant le cours entier de la vie, qu’on a donné le nom de circulation, qu’il faut qualifier de générale, afin de la distinguer de la circulation respiratoire, qui s’exécute par un système particulier, composé pareillement d’artères et de veines.

La nature, en commençant l’organisation dans les animaux les plus simples et les plus imparfaits, n’a pu donner à leur fluide essentiel qu’un mouvement extrêmement lent. Tel est, sans doute, le cas du fluide essentiel, presque simple et très-peu animalisé, qui se meut dans le tissu cellulaire des infusoires. mais ensuite, animalisant et composant graduellement le fluide essentiel des animaux, à mesure que leur organisation se compliquoit et se perfectionnoit, elle en a augmenté peu à peu le mouvement par différens moyens.

Dans les polypes, le fluide essentiel est presque aussi simple encore, et n’a pas beaucoup plus