Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/163

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tème d’organes qu’un cœur à un seul ventricule, et que le nouveau fluide respiré étant par lui-même plus promptement réparateur que l’eau, ne rendoit pas nécessaire une respiration complète. Mais lorsque la nature fut parvenue à opérer le perfectionnement de la respiration pulmonaire, comme dans les oiseaux et les mammifères, alors la circulation générale fut accompagnée par une circulation respiratoire complète ; le cœur eut nécessairement deux ventricules et deux oreillettes ; et le sang obtint la plus grande accélération dans son mouvement, l’animalisation la plus éminente, devint propre à élever la température intérieure de l’animal au-dessus de celle des milieux environnans ; enfin, fut assujetti à de promptes altérations qui exigèrent des réparations proportionnées.

La circulation du fluide essentiel d’un corps vivant est donc une fonction organique particulière à certains animaux : elle commence à se montrer complète et générale dans les crustacés, et se retrouve dans les animaux des classes suivantes, qui sont graduellement plus parfaits ; mais en vain la chercheroit-on dans les animaux moins parfaits des classes antérieures, on ne la trouveroit pas.

L'intelligence : c’est de toutes les facultés particulières à certains animaux, celle qui se trouve