Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/169

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tations que nous observons dans les corps de quelque nature qu’ils soient, sont partout les mêmes ; mais que ces lois opèrent dans les corps vivans des résultats tout-à-fait opposés à ceux qu’elles exécutent dans les corps bruts ou inorganiques ; parce que, dans les premiers, elles rencontrent un ordre et un état de choses qui leur donnent le pouvoir d’y produire tous les phénomènes de la vie ; tandis que dans les derniers, rencontrant un état de choses fort différent, elles y produisent d’autres effets : en sorte qu’il n’est pas vrai que la nature ait pour les corps vivans des lois particulières opposées à celles qui régissent les mutations qui s’observent à l’égard des corps privés de la vie ;

7o. Que tous les corps vivans, de quelque règne et de quelque classe qu’ils soient, ont des facultés qui leur sont communes ; qu’elles sont le propre de l’organisation générale de ces corps et de la vie qu’ils possèdent ; et qu’en conséquence ces facultés communes à tout ce qui possède la vie n’exigent aucun organe particulier pour exister ;

8o. Qu’outre les facultés communes à tous les corps vivans, certains de ces corps, surtout parmi les animaux, ont des facultés qui leur sont tout-à-fait particulières, c’est-à-dire, qu’on ne