Tout ce qui concerne le nombre, la forme et la situation des parties que je viens de citer, appartient à l’anatomie ; on en trouve une exposition exacte dans les ouvrages qui traitent de cette partie de nos connoissances. Or, comme mon objet, ici, se réduit à considérer le système nerveux dans ses généralités et ses facultés, et à rechercher comment la nature est parvenue à le faire exister dans les animaux qui le possèdent, je ne dois entrer dans aucun des détails connus à l’égard des parties de ce système.
On ne peut assurément déterminer, d’une manière positive, le mode de formation qu’a employé la nature pour faire exister le système nerveux dans les animaux qui le possèdent ; mais il est très-possible de reconnoître les conditions, c’est-à-dire, les circonstances qui furent nécessaires pour que ce mode de formation pût s’exécuter. Ainsi, les circonstances dont il s’agit étant reconnues et prises en considération, on peut concevoir comment les parties de ce système purent être formées, et comment elles purent être munies du fluide subtil qui se meut dans leur intérieur, et les met dans le cas d’opérer les fonctions qui leur sont propres.
On doit penser que, lorsque la nature eut fait