Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/217

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Le système nerveux, dans sa plus grande simplicité, ne produit que le mouvement musculaire.


Je ne puis, à la vérité, présenter sur le sujet dont il s’agit, qu’une simple opinion ; mais elle se fonde sur des considérations si importantes, si propres à être décisives, qu’on peut la regarder au moins comme une vérité morale.

Si l’on considère attentivement la marche qu’a suivie la nature, on verra partout que, pour créer ou faire exister ses productions, elle n’a rien fait subitement ou d’un seul jet ; mais qu’elle a tout fait progressivement, c’est-à-dire, par des compositions et des développemens graduels et insensibles : conséquemment, tous les produits, tous les changemens qu’elle opère, sont évidemment assujettis de toutes parts à cette loi de progression qui régit ses actes.

En suivant bien les opérations de la nature, on verra, en effet, qu’elle a créé peu à peu et successivement toutes les parties, tous les organes des animaux, et qu’elle les a complétés et perfectionnés progressivement ; que peu à peu de même, elle a modifié, animalisé, et de plus en plus composé tous les fluides intérieurs des animaux qu’elle a fait exister ; en sorte qu’avec le