Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/230

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sède un cerveau, ne l’a pas essentiellement accompagné de deux hémisphères plicatiles ; car la petitesse de sa masse dans les animaux des six dernières classes des invertébrés, indique qu’il ne peut servir qu’à la production du mouvement musculaire et du sentiment, et non à celle des actes de l’intelligence ; enfin, que tout animal dont le cerveau est surmonté de deux hémisphères plicatiles, jouit du mouvement musculaire, du sentiment, de la faculté d’éprouver des émotions intérieures, et en outre, de celle de se former des idées, d’exécuter des comparaisons, des jugemens, en un mot, d’opérer différens actes d’intelligence, selon le degré de développement de son hypocéphale.

En y donnant beaucoup d’attention, on sentira, lorsqu’on pense ou qu’on réfléchit, que les opérations qui donnent lieu aux pensées, aux méditations, etc., s’exécutent dans la partie supérieure et antérieure du cerveau, c’est-à-dire, dans les masses médullaires réunies qui forment ses deux hémisphères plicatiles ; enfin, on distinguera qu’à cet égard, les opérations dont il s’agit, ne se font point dans la base de l’organe en question, non plus que dans sa partie postérieure et inférieure. Les deux hémisphères du cerveau, constituant ce que je nomme l'hypocéphale, sont donc réellement les organes parti-