L'orgasme des parties souples et intérieures des animaux concourt, plus ou moins, à la production des phénomènes organiques de ces corps vivans ; il y est entretenu par un fluide (peut-être plusieurs) invisible, expansif et pénétrant, qui traverse avec une certaine lenteur les parties qui en jouissent, et produit en elles la tension ou l’espèce d’éréthisme que je viens de citer. L’orgasme qui résulte de cet état de choses dans les parties, s’y maintient, pendant la durée de la vie, avec une énergie d’autant plus grande, que les parties qui l’éprouvent ont une disposition et sont d’une nature qui s’y trouvent plus favorables, et qu’elles ont plus de souplesse et sont moins desséchées.
C’est ce même orgasme, dont on a reconnu la nécessité pour l’existence de la vie dans un corps, et que quelques physiologistes modernes ont regardé comme une espèce de sensibilité ; de là ils ont prétendu que la sensibilité étoit le propre de tout corps vivant ; que tous sont à la fois sensibles et irritables ; que leurs organes sont tous imprégnés de ces deux facultés nécessairement cœxistantes ; en un mot, qu’elles sont communes à tout ce qui a vie, conséquemment aux animaux et aux végétaux. Enfin, Cabanis, qui partageoit cette opinion avec M. Richerand, et vraisemblablement avec d’autres, dit, en effet,