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Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/262

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tivement toutes les impressions qui agissent sur nous ;

2°. D’une multitude de nerfs simples, qui partent de toutes les parties sensibles du corps, et qui tous viennent se rendre et se terminer au foyer des sensations.

C’est avec un pareil système d’organes, dont l’harmonie est telle que toutes les parties du corps, ou à peu près, participent également à chaque impression faite sur certaines d’entre elles, que la nature est parvenue à donner à tout animal qui a un système nerveux, la faculté de sentir, soit ce qui l’affecte intérieurement, soit les impressions que les objets hors de lui font sur les sens dont il est doué.

Le foyer des sensations est peut-être divisé et multiple dans les animaux qui ont une moelle longitudinale noueuse ; cependant on peut soupçonner que le ganglion qui termine antérieurement cette moelle est un petit cerveau ébauché, puisqu’il donne immédiatement naissance au sens de la vue. Mais quant aux animaux qui ont une moelle épinière, on ne sauroit douter que le foyer des sensations ne soit chez eux simple et unique ; et vraisemblablement ce foyer est situé à l’extrémité antérieure de cette moelle épinière, dans la base même de ce qu’on nomme le cerveau, et conséquemment sous les hémisphères.