Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/27

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

senti ; mais on a porté trop loin l’idée que l’on s’est formée des facultés des parties vivantes, lorsqu’on a dit qu’elles sentent et agissent chacune à leur manière, qu’elles reconnoissent dans les fluides qui les arrosent ce qui convient à leur nutrition, et qu’elles en séparent les matières qui ont affecté leur mode particulier de sensibilité.

Quoiqu’on ne connoisse pas positivement ce qui se passe dans l’exécution de chaque fonction vitale, au lieu d’attribuer gratuitement aux parties une connoissance et un choix des objets qu’elles ont à séparer, à retenir, à fixer ou à évacuer, on a bien plus de raisons pour penser :

1°. Que les mouvemens organiques excités s’exécutent simplement par l’action et la réaction des parties ;

2°. Qu’il résulte de ces actions et réactions que les parties subissent dans leur état et leur nature, des changemens, des décompositions, des combinaisons nouvelles, etc. ;

3°. Qu’à la suite de ces changemens, il s’opère des sécrétions que le diamètre des canaux sécréteurs favorise ; des dépôts que la convenance des lieux et la nature des parties permettent, tantôt de retenir en isolement, et tantôt de fixer dans ces parties mêmes ; enfin, des évacuations diverses, des absorptions, des résorptions, etc.