Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/284

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que leurs besoins exigent. Or, ce sentiment, considéré comme un moteur très-actif, n’agit ainsi qu’en envoyant aux muscles, qui doivent opérer ces mouvemens et ces actions, le fluide nerveux qui en est l’excitateur.

Le sentiment dont il est question, et qui est maintenant bien reconnu, résulte de l’ensemble confus de sensations intérieures qui ont lieu constamment pendant la durée de l’existence de l’animal, au moyen des impressions continuelles que les mouvemens de la vie exécutent sur ses parties internes et sensibles.

En effet, par suite des mouvemens organiques ou vitaux qui s’opèrent dans tout animal, celui qui possède un système nerveux suffisamment développé, jouit dès lors de la sensibilité physique, et reçoit sans cesse, dans toutes ses parties intérieures et sensibles, des impressions qui l’affectent continuellement, et qu’il ressent toutes à la fois sans pouvoir en distinguer aucune.

À la vérité, toutes ces impressions sont très-foibles ; et, quoiqu’elles varient en intensité, selon l’état de santé ou de maladie de l’individu, elles ne sont, en général, très-difficiles à distinguer que parce qu’elles n’offrent point d’interruption ni de reprise subites. Néanmoins l’ensemble de ces impressions et des sensations